MA TELE, le 3 juin 2015
Le député-bourgmestre de Bièvre David Clarinval est à la tête d'une commune aux finances saines. Malgré tout, la commune est limitée dans ses possibilités d'investissement. Explications.
- "On a une bonne trésorerie à Bièvre. Nous vendons du bois, nous vendons nous-même l'eau de distribution, ce qui apporte immédiatement du cash sur nos comptes. D'un autre côté, quand nous décidons d'un investissement, ce n'est réalisé que l'année suivante. C'est ce décalage qui fait que nous avons 2 ou 3 millions d'euros sur notre compte, mais qui ne rapporte pas d'argent, ce qui est assez regrettable. Par contre, pour pouvoir investir, nous sommes mis par la Région wallonne dans des contraintes de balise d'emprunt car nous ne pouvons pas emprunter plus de 180€ par an et par habitant."
- "On souhaiterait plus de souplesse dans nos capacités d'investissement. Aujourd'hui nous sommes dans ce paradoxe: alors que nous avons une trésorerie positive grâce au décalage des investissements dans le temps, nous ne pouvons investir parce que les balises ne tiennent pas compte de notre solidité financière."
- "Pour que la commune de Bièvre ne s'endette pas, il faut qu'elle n'emprunte pas plus de 600.000€/an. Jusqu'il y a peu, les années où je ne devais pas emprunter, je n'empruntais pas. Mais l'année suivante, je pouvais emprunter le double, soit 1,2 million d'euros. Cette souplesse n'existe plus. Si on n'emprunte pas une année, on perd cette capacité l'année suivante. Je vais prendre un exemple facile: le terrain de foot de Bièvre représente un investissement de 1,2 million d'euros. Si je n'avais pas scindé les emprunts sur deux années, je n'aurais pas pu le faire. J'ai donc emprunté l'an passé alors que j'avais 1,5 million sur le compte. Je suis chef d'entreprise et ce n'est pas du tout la même chose dans une PME, où on emprunte quand on a besoin d'emprunter tant que les finances sont saines."
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