David Clarinval : 100% d’énergie renouvelable en 2050
David Clarinval, Député-Bourgmestre de Bièvre, a interrogé le Secrétaire d’Etat à l’énergie, Monsieur Melchior Wathelet, concernant la méthodologie utilisée dans l’étude « Backcasting 2050, 100% Renewable energy : a Roadmap for Belgium »
David Clarinval rappelle qu’en matière énergétique, notre pays doit poursuivre plusieurs objectifs en vue d’adopter un développement durable :
- la sécurité d’approvisionnement
- la compétitivité des prix et maintien de tarifs socialement supportable
- la protection de l’environnement
En 2011, les quatre Ministres en charge de l’énergie dans notre pays ont confié au consortium Bureau Fédéral du Plan la réalisation d’une étude « Backcasting-100% énergies renouvelables en 2050 ».
Cette étude s’inscrit dans un cadre européen en se basant, entre autre, sur les hypothèses et scénarios de « l’énergy Roadmap 2050 » de la Commission européenne.
Cependant, à l’heure d’aujourd’hui, cette feuille de route climatique de l’Union européenne, qui dresse un objectif européen de réduction d’émissions de CO2 à atteindre en 2050, a du plomb dans l’aile suite, notamment, au refus des Polonais, de suivre cette trajectoire de décarbonisation « trop théorique ».
David Clarinval soulève le fait que d’après ses informations, cette étude « Backcasting » se concentrerait uniquement sur un moyen développé préalablement, à savoir l’énergie renouvelable comme unique source de production énergétique. Si cela s’avère exacte, il s’agit là d’une approche beaucoup trop réductrice qui ne garantit en rien un développement durable énergétique. En outre, cette étude ne ferait pas l’analyse de l’impact d’une telle politique énergétique, sur la compétitivité des entreprises. « Se lancer dans une pareille étude sans tenir compte des conséquences sur la compétitivité de nos entreprises est non seulement illusoire mais cela risque en outre de déboucher sur des conclusions qui seraient préjudiciables à long terme pour notre pays », s’est exclamé le Député-Bourgmestre.
Le Secrétaire d’État en charge de l’énergie a indiqué à Monsieur Clarinval que cette étude avait démarré fin novembre 2011 pour une durée de 9 mois. Etant donné la difficulté de collecter certaines données, les consultants pourraient être amenés à demander de prolonger le délai de remise du rapport final à fin octobre. Suite à cette information, David Clarinval a demandé au Secrétaire d’Etat de suggérer d’incorporer un chapitre sur la compétitivité des entreprises dans le rapport, afin qu’aucun problème de méthodologie ne puisse apparaitre.
La FEB est sur la même longueur d’onde que David Clarinval, comme l’a rappelé récemment Rudi Thomaes, administrateur délégué de la FEB, dans sa lettre d’information (vous pouvez consulter un résumé de ces propos dans un article du journal L’Echo du 12 avril dernier, disponible en cliquant ici