Couverture réseau GSM et internet
La publication dans la presse d’une liste de communes encore technologiquement « à la traîne » a poussé le député-bourgmestre David Clarinval à réagir sur la problématique de la qualité de la couverture réseau en zone rurale.
En décembre dernier, Alexander de Croo, Vice-Premier Ministre et Ministre des Télécommunications, dévoilait dans la presse une liste de six communes wallonnes moins bien desservies par les technologies 3 et 4G permettant l’accès à l’internet mobile. Parmi ces six communes : Burg-Reuland, Momignies, Raeren, Viroinval, Amel et Bullange. Un constat optimiste face auquel David Clarinval s’était montré pour le moins perplexe…
Et pour cause : dans cette liste, pas de trace des communes de Bièvre et Vresse, qui en plus de ne pas encore bénéficier de la couverture 4G, présentent encore des zones qui échappent cruellement à la couverture réseau GSM classique !
C’est donc au travers d’une question adressée au Ministre de Croo, apparue à l’ordre du jour de la commission infrastructure de la Chambre du 3 février dernier, que le député-bourgmestre a relancé cette problématique, déjà défendue à plusieurs reprises, auprès de l’ancien administrateur délégué de Belgacom, Didier Bellens en 2012, puis auprès du Ministre en charge des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille, en 2013 : deux interpellations suite auxquelles aucun résultat visible n’avait été constaté.
Par le biais de cette question parlementaire, il a interrogé le nouveau ministre quant aux méthodes d’investigation qui l’ont conduit à affirmer – de manière erronée – que 99% des gens sont aujourd’hui couverts par les réseaux GSM, 3 et 4G. Le député en a également profité pour rappeler les situations parfois cocasses auxquelles les habitants de ces deux communes rurales se heurtent parfois : « Vous ne semblez pas vous rendre compte combien ces habitants sont exaspérés par ce dossier » a osé le député. « Un journaliste habite dans ma commune. Quand il veut envoyer un mail, il prend sa voiture et se rend dans la commune voisine pour s’y connecter, puis il revient chez lui ! C’est un cas extrême, bien sûr, mais ce qui l’est moins pour certains habitants de ces communes, c’est de devoir sortir de chez eux (parfois en plein hiver) pour obtenir du réseau. […] D’autres vont même jusqu’à installer sur leur toit des dispositifs semblables à des cages de Faraday pour espérer attirer à eux un peu de réseau… […] A l’ère du numérique, c’est tout simplement inadmissible ! »
Très à l’écoute des faits relayés par le député, le ministre a précisé que lorsqu’il parle d’une couverture réseau belge quasi-totale, il faut entendre à l’extérieur, en dehors des bâtiments, par au moins un réseau 3G ou un réseau 4G. Il a ajouté que l’un des trois opérateurs mobile (Mobistar) devra couvrir au minimum 98% de la population de soixante communes dites « prioritaires » avec un débit minimal de 3 mégabits/seconde d’ici novembre 2016 par 3 et 4G. Bièvre et Vresse-sur-Semois font partie de ces soixante communes en voie de développement technologique.
David Clarinval a conclu, quant à lui, en lançant un dernier appel au ministre, le priant d’inciter les opérateurs à prendre au sérieux les dernières communes concernées par ce défaut de réseau GSM et de connexion internet : une demande que le ministre, conscient du caractère préoccupant de la situation, s’est engagé à examiner dans les plus brefs délais. Espérons qu’il soit plus efficace que son prédécesseur !