Cérémonie de remise de distinction "Justes Parmi Les Nations"
Le 5 juillet, nous avons eu le plaisir de mettre à l’honneur Emile et Julia GILLET, deux habitants de Naomé (commune de Bièvre), aujourd’hui décédés, qui viennent d’être reconnus "Justes Parmi Les Nations" pour avoir caché et hébergé une petite fille juive, Fredda Plat-Rapoport, durant la seconde guerre mondiale, la sauvant ainsi de la déportation et d’une mort certaine.
L’Ambassadeur d’Israël, Madame Tamar Samash, a remis personnellement, au nom de l’Etat d’Israël, la médaille et le diplôme d’honneur à la petite fille des époux Emile et Julia Gillet.
La télévision MaTélé a consacré un reportage sur le sujet, que vous pouvez visualiser en cliquant ici.
Cette commémoration me semble très importante à plusieurs égards.  
Tout d’abord, elle nous rappelle à toutes et à tous les souffrances encourues par la population en générale, et par la population juive en particulier, lors des atrocités de la guerre 40-45. En effet, avec la montée au pouvoir d’Adolf Hitler et du parti nazi en Allemagne, en 1933, l’antisémitisme devint la politique officielle de l’Etat. Le régime nazi appliqua une stratégie globale d’élimination systématique des communautés juives dans les pays sous son contrôle. Six millions de juifs, dont 1,5 millions d’enfants, furent assassinés dans les pays d’Europe occupés par l’Allemagne nazie, durant la Seconde Guerre mondiale. La majorité des européens sous la domination nazie gardèrent le silence sans intervenir… voire même collaborèrent avec les assassins. Toutefois, quelques-uns parmi eux tendirent la main, tentant de sauver les juifs des griffes nazies.
Au 1er janvier 2010, 23.226 personnes ont déjà été identifiées comme "Justes Parmi Les Nations". Un hommage leur est rendu dans le cadre d’un projet créé par une loi de 1953.
Par ailleurs, cette commémoration est importante car elle nous fait prendre conscience du fait que chacun, même dans nos petits villages ardennais reculés, pouvait à l’époque mais peut encore aujourd’hui dans d’autres circonstances, certes, apporter sa pierre à l’édifice dans la lutte contre les extrémismes.
Cet acte de bravoure doit être salué et transmis au plus grand nombre. Il est un témoignage pour les générations futures, un exemple pour nous tous aujourd’hui et demain, qui pourrions aussi être confrontés aux horreurs de la guerre, de la torture, de la barbarie.
Monsieur et Madame Gillet ont été, tels 23.226 autres "Justes Parmi Les Nations", des porteurs d’espoir, des êtres humains fiers et libres, face à l’atrocité.
Les époux Gillet sont aujourd’hui reconnus comme "Justes Parmi Les Justes". Malheureusement décédés, c’est à leur petite-fille, Madame Lydia Grandjean-Mancenalez, que Madame l’Ambassadeur d’Israël remettra la médaille des Justes et un certificat honorifique. De plus, leurs noms figureront sur le Mur d’honneur du Jardin des Justes à Yad Vashem (le mémorial national de la Shoah en Israël).